- Document ID: 132714926
- Document Collection: 7-14-1 Documentation of the CLI
- Link to Online Archive: https://collections.arolsen-archives.org/de/document/132714926
#france POB: Paris
#jew
https://ressources.memorialdelashoah.org/notice.php?q=identifiant_origine:(FRMEMSH0408707125202)
Isidore ROSENBAUM est né le 16/03/1923 à Paris, de parents polonais qui ne parlent que le yiddish, arrivés en France en 1920. Le père est tailleur à domicile. La famille très modeste doit souvent déménager. Après avoir fait une fugue, Isidore est envoyé trois ans en maison de correction, à l’époque un véritable bagne pour enfants. Quand la guerre éclate, Isidore travaille comme livreur. Quand son père est arrêté en août 1941, Isidore part en zone libre où il reste jusqu’en 1942. De retour à Paris, il échappe à la rafle du Vel d’Hiv de juillet 1942 et part vers Dax avec son frère et un ami. Tous les trois sont arrêtés le 18/07/1942, peu après avoir franchi la ligne de démarcation. Isidore reste libre, tandis que son frère et son camarade sont conduits au camp de Gurs en tant que juifs apatrides. Mais dès le lendemain, il est arrêté par les Allemands qui découvrent qu’il est juif. Il est emmené à la prison d’Autun, puis à Pithiviers, Beaune-la-Rolande et Drancy. Le 23/09/1942, il quitte Drancy pour Auschwitz. Pendant la quarantaine, Isidore retrouve son père. Mais dès le lendemain des retrouvailles, Isidore voit son père se faire fusiller après s’être jeté sur les barbelés électrifiés. Pendant un an, Isidore travaille comme manoeuvrier dans le camp. En juillet 1943, Isidore fait partie des hommes qui partent construire le camp de Swietochlowice, dépendant d’Auschwitz. Nommé chef d’équipe, sous les ordres du kapo, il refuse le poste et change de commando. Il attrape ensuite le typhus, ce qui lui vaut de retourner à Auschwitz pour une convalescence de quinze jours dans le bloc des fours crématoires. Grâce à son ancienneté, il intègre le commando issu de la fusion du Canada et de la Wascherei. Pour avoir aidé une amie, Isidore est envoyé dans un autre camp en construction. En janvier 1945, les Allemands décident de l’évacuation du camp devant l’avancée des Soviétiques. Isidore participe à la marche de la mort qui conduit les survivants à Berlin, puis au camp de Sachsenhausen. Isidore y reste dix jours avant de rejoindre Bergen-Belsen où il reste jusqu’au 15/04/1945. Là, il est chargé d’entasser les cadavres dans les fosses. Lorsque les Anglais libèrent le camp, Isidore arrive à obtenir un uniforme pour rejoindre la gare. Il arrive à Lille. A la mairie, il est arrêté 3 jours, le temps de vérifier la véracité de son récit. Il arrive à Paris le 08/05/1945, passe par le Lutetia avant de rejoindre sa soeur. Il est recensé dans les 11400 enfants juifs déportés de France de S. Klarsfeld, né le 16/03/1925. Il témoigne au Mémorial le 13/06/2013 à l’occasion de la parution de Je suis né le 8 mai 1945 d’Isidore Rosenbaum, dans la Collection « Témoignages de la Shoah », Fondation pour la Mémoire de la Shoah / éd. Le Manuscrit, 2013. Il est décédé le 23/02/2018 à Paris.
Isidore Rosenbaum raconte Auschwitz
Les témoins | Amicale des Anciens Déportés de Bergen-Belsen
Mémoire de déporté : „Je me souviens encore du bruit des tanks qui rentraient dans le camp“